Texte fourni Par Jean Pierrre HUE Artiste Plasticien à Brest
Jean Pierre HUE utilise la trés ancienne technique de la peinture sous verre ou « fixé sous verre » qu’il a actualisée. Il réalise également des laques sous plexiglas pour les travaux de grandes dimensions.
PETIT HISTORIQUE DE LA PEINTURE OU « FIXÉS » SOUS VERRE
L’appellation française de « fixé sous verre », couramment employée, ne donne pas une idée exacte du procédé. Certains artistes l’appellent « peinture sous verre » par opposition à la « peinture sur verre » utilisée dans la technique du vitrail. L’expression anglaise « reverse painting glass » est plus significative. En effet, on peint sur l’envers du verre qui présente à l’endroit un aspect parfaitement lisse. L’âge d’or de la Peinture sous verre va de 1750 à 1850, période durant laquelle elle s’est épanouie dans toute l’Europe et répandue dans le monde entier. On pense que cette technique a toujours existé là où il y avait production de verre. Ses origines seraient donc fort anciennes. Le procédé semble connu des verriers moyen orientaux dès les premiers siècles de notre ère.
Par ailleurs, on avance que la fuite des verriers de Byzance à Venise devant l’invasion turque est à l’origine du renouveau de la peinture sous verre à partir du XIXème siècle : l’une « savante » et l’autre populaire.
A Venise, à la faveur d’innovations techniques dans la fabrication du verre et de la popularisation de l’estampe, cette mode s’étend par des cheminements mal connus en Allemagne, Suisse, Alsace, Grande Bretagne, Hollande.
A partir de 1750, le verre devient bon marché et on sait fabriquer des plaques et des feuilles rapidement. La production de fixés « savants » s’intensifie.
L’art populaire part, lui, des centres verriers les plus importants du monde d’alors, notamment en Bohème.
Verre très peu cher, bas salaires, crise économique : les conditions sont réunies pour la création de véritables ateliers où les ouvriers verriers fabriquent des plaques de verre décorées à froid. Les sujets sont le plus souvent religieux.
De Bohème, ces ateliers s’étendent en Slovaquie et en Moravie, puis en Bavière. Peu chers, ces tableaux deviennent des éléments décoratifs et de piété répandus dans le monde rural de l’Europe centrale de la fin du XVIIIème siècle et du XIXème siècle. Le colportage s’organise et les fixés populaires, surtout entre 1800 et 1850 mais jusqu’en 1914, ont été une des formes d’art populaire la plus répandue.
En France , c’est dans l’Est que cet art s’est développé.
Les expressionnistes allemands s’intéressèrent à cette technique populaire et s’y essayèrent. Auguste MACKE, Gabrielle MUNTER et KANDISKY en exposèrent à Munich.
Actuellement, le fixé sous verre existe dans plusieurs régions du monde.
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